No 42 – La bande dessinée

Description

Allons à l’essentiel et allumons le brûlot : quelle place occupe la bande dessinée dans notre société? Est -elle un art ou un média? Est-elle un facteur de culture ou de désertification intellectuelle?

La discussion est menée avec une passion de croisé depuis plusieurs décennies ; il n’empêche que la BD existe et a sa place dans notre société. A ce titre, elle mérite un temps d’observation et de réflexion.

Relevons que l’une des composantes de la BD, l’image, assume un rôle millénaire de vulgarisation dans la culture judéo-chrétienne: vitraux et fresques ont tenu une place très importante dans la propagation du message biblique dès le Moyen Age. Il est toutefois légitime de se demander si ce rôle suffit pour les qualifier de précurseurs de la bande dessinée. Il y a lieu de dégager certaines caractéristiques de leur force évocatrice pour éviter une réponse hâtive.

Mais qu’on lui reconnaisse ou non de si nobles ascendants, la BD, en conjuguant le texte et l’image, peut transmettre des connaissances. Elle peut être un instrument pédagogique . Le phénomène de j o – la BD qui explique le SIDA aux adolescents – le confirme, en apparence du moins. De plus, la BD est un phénomène social qui a ses festivals et ses fêtes, comme celle de Tavannes qui vient de vivre sa 6e édition. On lui reconnaîtra à ce titre une qualité conviviale qui réunit les jeunes de 7 à 77 ans. Cette faculté de rassembler lui ouvre aussi les pages de journaux sensibles aux besoins en culture non académique d’une fraction de leur lectorat.

Enfin, la BD séduit de jeunes créateurs qui vivent de l’image sous plusieurs formes, publicité, illustration de presse, cinéma, etc. Ces dessinateurs sont ainsi quotidiennement confrontés à la BD et d’autres formes de l’iconographie contemporaine. Il en résulte compara isons et réflexions.

Dans ce contexte, il y a vraiment lieu de se poser la question : BD, facteur de culture ou de désertification intellectuelle?